Le père ne travaille pas et ne touche pas de chômage. Il boît et bat souvent sa femme.
La mère est femme de service au sanatorium de Bixad.
La totalité des revenus, salaire et allocations est de 105 € par mois.
Ils sont dix enfants âgés de 22 à 4 ans.
L’aîné est parti en France où il travaille au noir.
Les deux suivants sont partis mineurs en France. Pris en charge par les services sociaux français, ils peuvent maintenant manger et continuer l’école jusqu’à leur majorité. Ensuite ils seront renvoyés en Roumanie.
Il reste donc 7 enfants à nourrir.
Ils vivent, mangent et dorment dans une seule pièce remplie par les trois lits où ils dorment à 9. Un buffet, une cuisinière à bois et une petite table finissent de garnir l’espace vital. Quelque soit leur âge les enfants ont l’habitude de se réfugier sur les lits sans trop bouger.
La maman avoue qu’elle ne peut pas toujours leur donner suffisamment à manger.
Nous avons discuté avec la personne chargée chaque mois de livrer les produits alimentaires correspondant à la pension accordée par l’association.
" - Pouvez-vous nous confirmer que les enfants ne mangent pas à leur faim ? »
- Je vous l’affirme. En fait, ils mangent ce qu’ils peuvent. Quand je les vois je leur donne un peu de nourriture. Voyez-vous, c’est ça aussi la Roumanie : l’entraide."
Pourtant tous ces enfants offrent des petits visages souriants aux yeux pétillants de malice.
Les jouets, poupées ou doudous n’existent pas mais ils ont un trésor sur lequel ils sautent dès qu’ils nous voient : leur sac d’école. Et leur grande fierté est de nous montrer leur carnet de notes dont ils sont très fiers. Il faut dire que du plus petit au plus grand, les résultats sont excellents.
Aide 2006 une pension alimentaire : comme d'habitude les produits de première nécessité pour les enfants seront livrés chaque mois par l'épicier du village